Quand les pleurs de bébé deviennent incessant, certains adultes paniquent, perdent patience et finissent par secouer leur enfant dans le but de le faire taire.
Certains ne réalisent pas vraiment la dangerosité de leur acte
200 enfants seraient chaque année secoués en France au sein du cercle familial pour la majorité des cas. 20% des victimes en décèdent, 70% conservent des séquelles irréversibles.
Le syndrome du bébé secoué est considéré comme un acte de maltraitance infantile. A la naissance, la nuque d’un bébé est très souple. Le bébé est alors extrêmement sensible aux mouvements brusques d’avant en arrière.
S’il est secoué avec violence, son cerveau bouge et heurte sa boîte crânienne. Hémorragies, lésions des vaisseaux sanguins… Les dommages causés en quelques secondes de panique sont bien souvent irréversibles. Le SBS est une forme de traumatisme crânien qui capable de causer un handicap, voire au décès. « Certaines séquelles peuvent n’apparaître qu’à distance par défaut d’apprentissage. Mais les enfants sans séquelles sont minoritaires » précise la Haute autorité de santé qui a émis des recommandations en 2017.
Comment reconnaître le syndrome du bébé secoué ?
Un bébé secoué ne porte pas nécessairement de marques apparentes. Certains signes doivent toutefois vous alerter :
- une somnolence inhabituelle, des troubles de la conscience
- une rigidité du corps ou au contraire une perte du tonus
- des mouvements anormaux ou des convulsions (les bras et les jambes se raidissent ou se mettent à bouger de manière incontrôlable)
- une difficulté à respirer ou des pauses respiratoires
D’autres symptômes qui sont moins graves mais sérieux :
- une diminution de l’appétit, un refus de manger ou des vomissements sans raison apparente
- une perte des sourires ou du babillage habituels
- un moins bon contact, une extrême irritabilité, des pleurs inhabituels
- des troubles oculaires : les yeux ont des mouvements anormaux, les pupilles sont de dimensions inégales, l’enfant louche ou ne suit plus du regard
Si vous observez ces symptômes, contactez les secours médicaux d’urgence. Une prise en charge précoce est indispensable pour limiter les séquelles neurologiques.
En attendant l’arrivée des secours, si le bébé convulse ou s’il vomit, placez-le sur le côté, en position latérale de sécurité : cela permet à sa salive ou à ses vomissements de s’écouler par la bouche, pour limiter le risque d’étouffement.