Attendre l’arrivée de son enfant est toujours un moment de bonheur, d’autant plus quand ils sont trois. Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu pour un couple vivant en Saône-et-Loire, Mégane Baltes et Pierrick Stryczek.
Les trois petites filles prématurées décèdent à leur naissance après une grossesse de 5 mois et demi. Abattu de chagrin, le couple est rentré chez lui pour faire son deuil, mais s’ajoute à cela une nouvelle aussi choquante qu’insensée : une demande de la sécu demandant le remboursement des indemnités de congés de maternité.
La norme veut qu’une femme enceinte prenne généralement un congé maternité de six semaines avant l’accouchement mais dans le cas de Mégane, enceinte de triplés, son congé maternité a débuté après 17 semaines de grossesse, et ce comme le permet l’assurance maladie. Mais pour la Sécurité Sociale, ce n’est qu’après 22 semaines de grossesse que la femme a droit aux indemnités, or Mégane ne les a tristement jamais atteintes.
Ils ont donc converti son congé maternité en congé maladie et ont promptement demandé le remboursement des 845 €. Bouleversé par cette requête plus qu’indélicate, les parents ont fini par saisir le tribunal des affaires de la sécurité sociale (TASS) et Le Journal de Saône-et-Loire publie un article sur l’affaire. C’est alors que sur Twitter, la CPAM reconnaît avoir fait preuve d’un «manque d’empathie», d’avoir une faille dans son système et assure qu’une médiation a été proposée aux parents. Nous sommes de tout coeur avec eux dans ce combat injuste et difficile.