Dix ans après le tragique accident qui a coûté la vie à Camille Muffat, son père, Guy Muffat, partage un témoignage poignant. Entre douleur et espoir de justice, il évoque le souvenir de sa fille, championne olympique de natation, disparue trop tôt. Une histoire qui continue de marquer les esprits.
Un drame qui a marquée une génération
Le 9 mars 2015, un accident d’hélicoptère survenu lors du tournage de l’émission « Dropped » a coûté la vie à plusieurs personnalités, dont Camille Muffat, la nageuse médaillée olympique, et Florence Arthaud, la célèbre navigatrice. Ce drame, survenu dans les montagnes argentines, a profondément choqué la France et laissé des familles dévastées.
Guy Muffat, le père de Camille, confie encore aujourd’hui ressentir la présence de sa fille, tout en éprouvant une douleur immense. « On la sent près de nous, mais en même temps tellement loin », a-t-il déclaré à RTL, dix ans après la tragédie. Un sentiment partagé par de nombreuses familles des victimes, qui espèrent toujours que justice sera rendue.
La douleur persistante des familles
Pour Guy Muffat, entendre la voix de sa fille dans des interviews ou des documentaires reste une épreuve. « Camille nous avait tellement donné. On ne l’avait pas vue pendant quelques semaines, c’était un peu irréel cette disparition », a-t-il expliqué. Malgré le temps écoulé, la blessure reste vive, et l’absence de procès ajoute à la frustration.
La compagne de Volodia Guinard, un cameraman également décédé dans l’accident, partage ce sentiment. « C’est à la fois très long, mes enfants ont désormais 16 ans et 18 ans. Mais j’ai encore l’impression que c’était hier », a-t-elle confié à l’AFP. Ces témoignages rappellent à quel point les conséquences d’un tel drame sont durables.
Un procès en attente
Dix ans après les faits, les familles des victimes espèrent toujours un procès. L’avocat de la société de production ALP, responsable de l’émission, a exclu toute « responsabilité pénale », évoquant une « erreur humaine » de la part des pilotes. Cependant, sur le plan civil, la société a été condamnée pour « faute inexcusable », un verdict qui ne suffit pas à apaiser les proches des victimes.
Guy Muffat et les autres familles continuent de se battre pour obtenir des réponses et une reconnaissance officielle des responsabilités. Un combat qui, malgré les années, reste d’actualité.