Dans 20% des cas, un amaigrissement est obtenu en augmentant la prise d’aliments…Étonnant!
Depuis les années 50, la mode est à la minceur ou au corps bien fait, tonique et musclé. C’est ce qui conduit des millions de femmes et maintenant d’hommes à alterner régime ? amaigrissement ? arrêt de régime ? reprise de poids. Car dans la majorité des cas, la reprise de poids est supérieure de 5 à 10% à la perte de poids initiale.C’est donc un cercle infernal : plus on essaye de maigrir, plus on grossit.
Mais paradoxalement, aujourd’hui on arrive à une situation où dans 20% des cas, un amaigrissement est obtenu en augmentant la prise d’aliments et donc la ration calorique. C’est ce qu’on appelle le « poids paradoxal ».
Comment explique-t-on ce phénomène ? On le retrouve chez des personnes qui pendant des années ont alterné des régimes restrictifs souvent déséquilibrés. A chaque tentative, le corps « mémorise » l’agression et petit à petit élabore une réponse à cette agression. Et puisqu’on lui impose à répétition des rations caloriques basses, il va s’organiser et développer toute une série de mécanismes pour consommer de moins en moins.
Rappelons que l’essentiel des dépenses caloriques est destiné à nous maintenir à une température voisinant les 37°. La contraction musculaire et les réactions chimiques diverses contribuent à cette production de chaleur indispensable à la vie. C’est ainsi que des personnes ayant une ration caloriques très basse, d’environ 1000 calories par jour, n’arrivent pas à maigrir.
Pour inverser ce phénomène, il faut d’abord établir un bilan nutritionnel précis afin de connaître le niveau calorique réel de la personne ainsi que ses habitudes alimentaires. Le nouveau régime servira ensuite à « conforter » et « réconforter » le corps en lui apportant une ration calorique plus élevée avec le meilleur équilibre alimentaire possible. Ainsi « rassuré » , l’organisme augmentera le niveau de son métabolisme et après quelques semaines, il sera de nouveau accessible à un régime amaigrissant. Un régime qui sera, nous l’espérons, équilibré.