« J’ai mal au ventre » répète votre enfant tous les matins de la semaine. Gastro chronique ou phobie scolaire ?
Un déracinement
Le premier jour d’école est une épreuve pour tous les enfants. Quitter ses parents, ses repères, se confronter au groupe, ne plus être le centre d’attention, autant d’éléments qui font que les larmes sont au rendez vous ce jour là. En général, ça s’arrête là et les nouveaux copains deviennent plus intéressants que les parents. Pourtant chez certains enfants, c’est le ventre noué qu’ils se rendent chaque jour à l’école. Ils ne veulent pas y aller, trouvent mille excuses, invoquent mille prétexte pour s’y soustraire.
Des contraintes
Pour un enfant, surtout jeune, il est difficile de comprendre à quoi sert exactement l’école. On lui demande d’être attentif, de rester assis de longues heures, de respecter des règles, de ne pas soupirer lorsqu’il s’ennuie. L’école devient un ensemble de contraintes dont il ne tire aucun bénéfice. A cela viennent s’ajouter des mauvaises notes, le sentiment d’être dévalorisé, des copains pas toujours bien attentionnés, prompts à se moquer, un professeur avec qui le courant ne passe pas. Et l’école devient un enfer.
Que faire ?
D’abord ne pas céder. L’école est obligatoire à partir de 6 ans et bon an mal an, il faudra bien y aller pendant encore 10 ans ! Cependant, il est nécessaire de trouver les causes de cette peur. La première étape est d’aller voir son professeur. Ainsi, vous pourrez déterminer les origines de ce refus : mauvais résultats ou mauvaises relations avec le professeur ou les copains. Souvent un enfant n’ose pas ou ne sait pas dire ce qui ne va pas. Que vous lui en parliez le premier, le soulagera sans doute et suffira le plus souvent à résoudre le problème. Parfois les enfants se font des montagnes de ce qui semble aux adultes dérisoire. Pourtant, il ne faut pas traiter à la légère ces angoisses, encore moins en rire. Savoir qu’il peut avoir confiance en ses parents et être pris au sérieux, lui donnera, en ricochet, confiance en lui.
