Gros moments de cafard ou petites déprimes font partie de la vie de chacun d’entre nous, mais l’affaire se corse quand la vraie dépression guette. Apprenez à repérer les signes de cette maladie, qui peut se révéler grave, pour vous soigner en douce.
Un diagnostic difficile à établir:
Pour les médecins, la dépression est une maladie bien définie, qu’il ne faut pas confondre avec le simple coup de cafard. Selon le Dr Henry Cuche, psychiatre et auteur de plusieurs livres sur le sujet, « la principale caractéristique du dépressif, c’est son incapacité à éprouver du plaisir. Il ne sert à rien de lui conseiller des vacances, par exemple, car il ne se sentira pas mieux. La dépression nerveuse est une maladie globale, qui touche l’esprit et le corps. Ses symptômes sont très variés, parfois atypiques, ce qui rend le diagnostic difficile. Ils associent fatigue, repli sur soi et hyperémotivité, accompagnés de troubles de la mémoire, du comportement et du sommeil, avec perte de la libido, idées de dévalorisation ou de suicide… »
La souffrance psychique est intense elle aussi. Il existe une véritable cassure par rapport à l’état antérieur. La tristesse, pathologique, se prolonge sans que l’on puisse toutefois la rattacher à un contexte précis. A ce stade, une prise en charge à la fois psychologique et médicamenteuse est nécessaire. Pour éviter de basculer dans la dépression, n’hésitez pas à consulter dès que le « coup de blues » s’installe. Aujourd’hui, plusieurs méthodes permettent de retrouver le sourire… en douceur.
Des plantes ou l’hypnose, pour retrouver l’équilibre:
Les vertus des plantes ne sont plus à prouver. Selon le Dr Scimeca, le millepertuis, qui agit comme un antidépresseur naturel, constitue un excellent traitement. Il faut cependant le manier avec précaution, en raison des réactions de photosensibilisation qu’il peut provoquer. Il est contre-indiqué chez les femmes sous pilule, car il la rend inefficace. Il est déconseillé aussi chez les patients prenant certains médicaments antirejets (en cas de greffe) ou antiviraux (prescrits contre le sida).
Outre le millepertuis, on peut faire appel au houblon ou à la passiflore, qui combattent les troubles du sommeil et calment l’angoisse. L’airelle est employée comme antidépresseur chez la femme, à la ménopause. Elle atténue ses effets en donnant de l’élasticité à la peau et en limitant les bouffées de chaleur. De la même façon, le bourgeon de séquoia agit chez les hommes de plus de 50 ans.
Quant à l’hypnose, sa pratique est encore confidentielle en France. Grâce à différentes techniques (fixation du regard, attention portée aux parties du corps…), elle vise à « mettre en veilleuse » la conscience claire et distincte, remplacée par un état de conscience modifié. Au cours des séances, la personne est ainsi amenée à entrouvrir de nouvelles portes et à envisager d’autres solutions pour résoudre ses difficultés. Le but de l’hypnose: sortir le patient d’un état de fascination, de fixation à ce qui encombre sa vie et le handicape. La stratégie thérapeutique est décidée d’un commun accord, après un entretien approfondi, et peut être modifiée ensuite. Le nombre de séances, qui durent trois quarts d’heure environ, varie selon les cas. Mais l’hypnose a l’ambition d’être une thérapie courte (en général moins de sept séances).