Préparer l’arrivée de bébé, c’est aussi et peut-être avant tout choisir son prénom. Décision importante, elle occasionnera sans doute au sein de votre couple quelques bonnes crises de fous rires (appeler sa fille Anna quand le nom de famille débute par la syllabe Nas? !) et quelques bonnes prises de bec également. Si ce sujet est gai, il ne faut pas non plus le prendre trop à la légère. Votre bébé deviendra adulte et devra vivre avec le prénom que vous lui aurez choisi. Si Scarlatine sied à une petite fille espiègle, qu’en est-il pour une adolescente boutonneuse ?
Législation sur les prénoms:
Aussi incroyable que cela puisse paraître, ni la loi de 1803 ni le code civil Napoléon ne mentionnent l’obligation de donner un prénom. Jusqu’en 1993, les officiers de l’état civil pouvaient refuser les prénoms ne figurant pas sur le calendrier (nom des saints) ou n’étant pas consacrés par l’usage (c’est-à-dire portés par un personnage historique ayant existé). Ainsi, vous pouviez appeler votre garçon Zéphyrin (saint du 26 août) mais pas Clyde.
Depuis la loi du 8-1-1993, les parents peuvent choisir librement le prénom de leur enfant. Toutefois, si l’officier de l’état civil juge que le prénom choisi risque d’être dommageable pour l’enfant, il peut en informer le procureur de la République qui ordonnera le maintien ou le changement du prénom aux parents. Cette mesure exceptionnelle évite certains prénoms ridicules, le plus souvent de héros et d’héroïnes de feuilleton TV ou de marques en vogue. Sachez ainsi qu’il vous sera sans doute toujours interdit d’appeler votre fils Batman ou Adidas et votre fille Santa Barbara ou Wonderbra? De plus en plus, l’effet médiatique d’un événement influe sur le choix des prénoms.