Et si votre voiture devait désormais passer sur le banc d’essai chaque année ? Une mesure choc vient de tomber en France, bouleversant les habitudes de millions d’automobilistes. Décryptage d’une décision qui mêle sécurité routière et enjeux économiques.
Pourquoi ce durcissement historique ?
Avec un parc automobile français vieillissant – moyenne d’âge dépassant 10 ans –, les risques mécaniques explosent. L’exemple allemand est édifiant : le rapport annuel du TÜV révèle plus de 150 000 véhicules dangereux en circulation. Freins défaillants, éclairages défectueux, systèmes électroniques déréglés… Face à ce constat, la France aligne sa réglementation sur les pays les plus stricts. Objectif : réduire de 20% les accidents liés aux défaillances techniques d’ici 2030.
Le choc financier pour les ménages
Si la mesure sauve des vies, son impact sur le portefeuille inquiète. Un contrôle technique annuel coûte désormais 80 à 120 € par an, contre 40 à 60 € précédemment. Un doublement de budget qui frappe particulièrement les foyers modestes et les zones rurales, où la voiture reste indispensable. « Cela représente deux pleins d’essence en moins chaque année pour une famille », déplore un représentant des automobilistes.
Qui est vraiment concerné ?
Tous les véhicules de plus de 4 ans entrent dans le dispositif. Les critères retenus : – Kilométrage supérieur à 100 000 km – Modèles impliqués dans plus de 3 rappels constructeurs – Véhicules utilitaires légers Les hybrides et électriques ne sont pas épargnés, leurs batteries faisant l’objet d’un contrôle renforcé.