Une vague inquiétante de botulisme frappe la France. Huit femmes ont été hospitalisées en réanimation après des injections de Botox réalisées dans des conditions illégales. L’Agence du médicament tire la sonnette d’alarme face à ces pratiques à haut risque qui se multiplient.
Des cas graves signalés dans tout le pays
Le premier cas a été identifié à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Une patiente s’est présentée aux urgences avec de graves difficultés respiratoires. Depuis, sept autres femmes ont été hospitalisées, principalement en Île-de-France. Certaines ont dû subir une trachéotomie et leur pronostic vital a été engagé.
Mehdi Benkebil, directeur de la surveillance à l’ANSM, alerte : « Nous n’avions pas vu un tel cluster depuis des années ». Une enquête judiciaire a été ouverte.
Des injections réalisées par des non-professionnels
Tous ces cas concernent des injections effectuées :
- Dans des instituts de beauté non autorisés
- À domicile par des personnes non qualifiées
- Avec des produits probablement frelatés
L’ANSM rappelle que seuls les médecins spécialisés (dermatologues, chirurgiens…) sont habilités à pratiquer ces actes.
Les dangers méconnus du Botox
Le professeur Laurent Castillo explique : « Une injection mal réalisée peut atteindre les muscles profonds ou la circulation sanguine, provoquant des troubles de la parole, de la déglutition, voire une insuffisance respiratoire« . Les symptômes du botulisme apparaissent dans les 24 à 48 heures :
- Vision trouble ou double
- Difficultés à parler ou avaler
- Problèmes de coordination
- Détresse respiratoire
Comment se protéger ?
L’ANSM met en garde contre les offres alléchantes sur les réseaux sociaux. Pour toute injection de toxine botulique :
- Vérifier que le praticien est un médecin qualifié
- S’assurer que le produit utilisé est autorisé
- Privilégier les cabinet médicaux aux instituts de beauté
En cas de symptômes après une injection, consultez immédiatement un médecin.