Un collectif de 135 figures publiques demande à Emmanuel Macron de prendre une mesure symbolique forte : retirer les Légions d’honneur des personnalités mises en examen pour violences sexistes et sexuelles. Une action qui pourrait marquer un tournant dans la lutte pour l’égalité et la justice.
Une demande portée par des figures emblématiques
Dans une lettre ouverte adressée au Président, publiée ce 20 décembre, des artistes, militants et élus exigent la suspension immédiate de la décoration pour des individus accusés de violences sexuelles, comme Gérard Depardieu, Patrick Poivre d’Arvor, et le sénateur Joël Guerriau. Parmi les signataires, on retrouve des personnalités engagées comme la comédienne Muriel Robin ou encore la patineuse Sarah Abitbol, connue pour avoir dénoncé les agressions subies dans le milieu sportif.
Un geste attendu pour une République exemplaire
Les signataires affirment que cette décision enverrait un « signal fort » : reconnaître la souffrance des victimes et défendre les valeurs fondamentales de la République. Certains, comme l’ancien ministre Aurélien Rousseau et les sénateurs Patrick Kanner et Laurence Rossignol, se sont joints à l’appel. Tous dénoncent le fait que ces distinctions honorifiques puissent encore être associées à des individus sous le coup de graves accusations.
Un contexte tendu autour de la Légion d’honneur
Cette demande intervient dans un contexte de scandales successifs. Gérard Depardieu, accusé par plusieurs femmes, est l’un des noms qui reviennent régulièrement dans le débat. Pourtant, Emmanuel Macron, critiqué par des figures politiques comme Sandrine Rousseau et Clémentine Autain, semble réticent à retirer cette décoration, arguant que l’acteur reste un symbole national. L’affaire relance le débat sur l’usage et la symbolique des distinctions nationales en France.
Un appel à l’action face à l’immobilisme
Pour les signataires, il est crucial que l’État prenne position. Ils espèrent que cette lettre ouverte poussera à une prise de décision, là où les précédents appels sont restés sans réponse. Retirer la Légion d’honneur à des accusés enverrait un message clair : les distinctions doivent refléter l’intégrité et les valeurs de la République.