Si on peut se plaindre qu’en France, on considère la période mensuelle avec une certaine gêne, un certain dégoût, voire du mépris, il faut savoir que, dans certaines pays du monde, ces périodes sont considérées comme une indignité, un signe d’impureté.
En Inde, depuis le 1er janvier 2019, cinq millions de femmes de la régio du Kerala ont formé une chaîne humaine sur une distance de 620 km pour lutter contre le « menstruation ban ».
Cette dernière est une règle qui interdit l’accès au Temple de Sabarimala aux femmes âgées de 10 à 50 ans car, pour les Hindous, l’écoulement sanguin est synonyme d’impureté et est capable de souiller un lieu jugé sacré.
Pourquoi un tel mouvement maintenant ?
En octobre dernier, la Cour suprême de l’Inde avait levé cette interdiction, jugée discriminatoire et d’un autre temps. Malgré ce jugement favorable, aucune femme n’y est encore rentrée car les hommes du Temple leur ont bloqué l’accès.
Le grand « mur des femmes » a permis à trois femmes de pénétrer dans l’édifice, même si cet accès a été fait sous escorte policière. Une victoire timide, pour l’instant, mais elle représente un grand pas pour les femmes dans le monde entier !